top of page
Rechercher
Photo du rédacteurStephanie Testa

Sommes-nous émotionnellement attachés à nos angoisses ?

Dernière mise à jour : 14 nov. 2023

C'est une question qui pourrait paraitre curieuse à première vue. On souhaiterait tous être plus sereins, non ? Et bien ce n'est pas si sûr. Je le remarque tous les jours avec mes clients et j'en fais moi-même l'expérience. Les angoisses ne sont pas si simples à quitter et la sérénité pas si simple à installer.


Personnes qui se réconfortent par un calin

Les personnes viennent me voir pour se sentir mieux. Sauf que lorsqu'il s'agit d'évoquer l'idée de dire au revoir aux angoisses ou au stress, ce n'est pas si simple. Il en va de même pour nos peurs et même parfois pour nos ennuis en général. Lorsque les angoisses, le stress ou la peur n'ont pas de réel fondement, que ce sont finalement des constructions mentales, c'est qu'ils sont là pour une bonne raison et ce n'est donc pas si facile de s'en séparer même s'ils nous rendent la vie difficile.

Pourquoi sommes-nous intimement liés à ce qui nous fait souffrir ?



Pourquoi sommes-nous attachés à nos angoisses ?


Tout d'abord je précise que je ne suis pas psychologue et ce n'est pas non plus ma formation en sophrologie qui me permet de répondre à ces questions. Par contre, je suis devenue sophrologue parce que ces questions me captivent. Ces raisonnements n'engagent donc que la passionnée de la vie que je suis. Elles me viennent de mon expérience, de mon observation et surtout sous forme de prises de conscience pendant mes moments de méditation ou de sophrologie.

Il y a donc, selon moi, de nombreuses raisons de "tenir à son drame" expression utilisée par laurent E. Levy dans l'excellent documentaire de la série Tistrya "La puissance de l'intention".

Nous sommes attachés à nos angoisses, nous "tenons à notre drame" lorsque par exemple nous en avons fait notre identité. Les personnes qui se posent en victimes n'ont pas réellement envie d'aller mieux. Ce sont ces personnes qui répondent non chaque fois que vous leur demandez si elles vont bien. Ces personnes qui ont toujours quelque chose qui ne va pas. Ce sont également des personnes qui revivent chaque fois les mêmes situations. Qu'elles changent de travail, de partenaire ou de lieu de vie, elles se retrouvent chaque fois confrontées aux mêmes ennuis.

Elles se définissent par leurs problèmes et se sentir bien voudrait donc dire perdre leur identité.

Ces personnalités sont un peu la caricature qui illustre mon propos mais en réalité nous avons tous "besoin" de nos angoisses.



Sommes-nous angoissés à l'idée d'une vie sans angoisse ?


J'ai suivi une cliente qui était extrêmement angoissée à l'idée qu'il arrive quelque chose à ses enfants. Mais lorsque je lui ai proposé de la libérer de cette angoisse pensant que c'était ce qu'elle souhaitait, elle m'a indiqué que je faisais fausse route : "Qu'est-ce que je vais ressentir à propos de mes enfants si je n'ai pas l'angoisse ?"

J'ai suivi également une petite jeune fille qui était facilement stressée et même chose, lorsque j'ai proposé qu'elle se sente toujours détendue ça lui a fait peur. "Comment est-ce que je vais trouver la motivation à faire mes devoirs si je ne suis pas stressée ?"

Une sophrologue spécialisée en suivi de personnes atteintes de cancer me racontait. Une période très compliquée à vivre et à laquelle on ne pense pas est la rémission. Après avoir lutté parfois pendant des mois, tout à coup la maladie n'est plus là et s'en suit un vide qu'il est parfois difficile à gérer. Revenir à une vie sans combat n'est pas si simple.

Et pour finir c'est une praticienne en shiatsu qui m'a dit spontanément, alors que j'avais déjà commencé l'article. "C'est fou comme les personnes ne veulent pas vraiment se détendre, ils sont souvent nerveux à l'idée d'être détendus !


« Notre peur la plus profonde n'est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. C'est que nous soyons puissants au-delà de toute limite. Ce n'est pas notre part d'ombre qui nous effraie mais notre propre lumière » Marianne Williamson


Ces questionnements m'ont beaucoup fait réfléchir. L'angoisse est-elle la preuve de notre amour ? Le stress est-il l'enjeu de notre motivation à faire ? Est-ce que c'est la société dans laquelle nous vivons qui nous oblige à cette nervosité ? Est-ce que sérénité veut dire nonchalance ? Ce concept me tient à coeur car c'est mon métier. Je me dois d'offrir à mes clients des outils qui leur permettre de trouver cet équilibre entre lacher-prise et action.



Ma propre expérience du malheur nécessaire


Il y a 10 ans j'ai fait des choix d'investissements peu judicieux qui me pénalisent financièrement encore aujourd'hui. J'attends d'ailleurs la résolution d'un procès. Et en visualisant la résolution positive de ce procès lors d'une séance de sophrologie, je me suis demandé : Que va t'il se passer si l'issue est favorable ? Est-ce que ça ne va pas envoyer à mon esprit l'idée que je peux faire des mauvais choix et que ça n'a pas de conséquence ? Comme si c'était important que mes mauvaises décisions soient punies. Alors qu'en fait j'ai été flouée. Je me sens extrêmement chanceuse. Je pense que j'ai une vie magnifique. Et cette charge financière injuste est mon drame. Dans un sens j'en ai besoin pour que ma vie ne soit pas trop parfaite. Parce que j'ai cette superstition que la perfection attire le malheur.



Le bonheur ce n'est pas sérieux


Finalement c'est comme si nous ne nous autorisions pas à être sereins, à être heureux. Est-ce parce que nous nous sentirions coupable de l'être lorsqu'il y a tant de misère, de tragédies autour de nous ? Je pense que oui. Lorsque nous disons de quelqu'un que c'est un imbécile heureux ou encore un illuminé il y a toujours cette notion que le bonheur ou l'illumination sont liés à peu d'esprit ou à une perte de l'esprit. Comme si un adulte sain d'esprit ne pouvait pas se permettre d'être heureux, ce ne serait pas sérieux !



La sérénité pour avancer et se développer


Ressentir la sérénité n'est donc pas si simple, et surtout pas naturel. Cela demande du temps, une certaine discipline. Cela demande à vivre dans le moment présent. Je me lève chaque jour à 5h45 pour avoir une heure pour moi. Je pratique la sophrologie caycédienne qui me permet peu à peu de changer mes croyances limitantes sur moi-même et sur ma capacité à être pleinement sereine, pleinement heureuse quelque soient les circonstances extérieures. J'ai de meilleurs rapports avec mon entourage car mon regard est moins centré sur mon point de vue mais davantage sur mes émotions. J'apprends à lâcher prise pour être en harmonie plutôt qu'être dans le combat pour avoir raison.

Et en même temps j'active mon plein potentiel et l'énergie nécessaire pour le développement de mon projet professionnel. Je découvre chaque jour que la sérénité peut être constructive et pas seulement contemplative. L'angoisse et le stress ont tendance à me paralyser. Au contraire, quand je me sens sereine, je sors plus volontiers de ma zone de confort, j'ose et je sens également que le contact avec les autres est plus fluide, les opportunités de travail semblent arriver d'elles-mêmes.



Convaincu ?


Je vois la sophrologie comme la voie concrète et accessible vers la sérénité. 5 minutes par jour suffisent pour, petit à petit, être plus conscient et donc plus à même de gérer nos émotions ce qui nous rend plus disponible et donc plus efficace dans notre quotidien.


Les accompagnements en sophrologie sont tous uniques car ils s'adaptent à chaque personne en répondant à ses besoins spécifiques et en activant ses propres ressources.


N'hésitez pas à me contacter pour plus d'informations ou prendre rendez-vous.

stefanie.sofro@gmail.com

+33665539039


Si vous aimez, likez, commentez et partagez !

23 vues2 commentaires

2 Comments


Nathalie Moynet
Nathalie Moynet
Nov 20, 2023

Stéphanie, votre très bel article m'a inspirée.

Un passage m'a particulièrement interpellée, lorsque vous évoquez votre investissement infructueux, comme étant une expérience du malheur...nécessaire (l'est-elle !??) et votre "superstition que la perfection attire le malheur".

Cela me ramène à une période de ma vie où les portes s'ouvraient avec une telle facilité que je me demandais ce qui allait bien pouvoir m'arriver en contre-partie. Je prends ainsi conscience que je partage et m'inflige également cette croyance limitante. Est-elle le fruit de notre éducation ? de notre culture ? nos angoisses ? Surement tout cela.

Merci de nous proposer ce bel outil de mieux-être qu'est la Sophrologie, car après tout, nous avons droit à l'abondance dans TOUS les domaines de notre…

Like
Stephanie Testa
Stephanie Testa
Dec 18, 2023
Replying to

Merci beaucoup Nathalie pour cette reflexion. Il me semble effectivement que nous nous refusons l'abondance. Et c'est bien notre problème, nous voulons sans vraiment vouloir. Notre tête dit "je veux" et notre corps dit "non car tu ne mérites pas, non car c'est mal de vouloir" ou encore bien d'autres restrictions. Aligner corps et esprit est la quête suprême. Lorsque tout est aligné l'esprit ne demande plus, le corps ne refuse plus et l'abondance est là presque malgré nous.

Like
bottom of page